Anticorps anti-DFS70 isolés ou associés aux anticorps spécifiques de maladies auto-immunes : y a-t-il une différence dans le profil clinico-biologique ? - 22/05/17
Riassunto |
Introduction |
Les anticorps anti-DFS70 sont des anticorps de découverte récente dont la signification clinique reste encore mal élucidée. Ces anticorps semblent peu fréquents en cas de maladie auto-immune (MAI) et leur prévalence semble plus élevée chez les sujets « sains ». Lorsqu’ils sont présents chez les patients atteints de MAI, ces auto-anticorps sont habituellement associés à d’autres auto-anticorps spécifiques de MAI. Cependant, lorsqu’ils sont présents comme étant la seule spécificité d’anticorps antinucléaires (AAN), ils tendent à exclure un diagnostic de MAI. Le but de notre travail était de comparer le profil clinico-biologique des malades avec des anti-DFS isolés par rapport à ceux ayant d’autres auto-anticorps associés.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective menée entre janvier 2015 et décembre 2016 et qui a porté sur tous les sujets explorés au laboratoire d’immunologie et ayant des anticorps anti-DFS70. La présence de ces anticorps était suspectée par immunofluorescence indirecte sur cellules Hep2 puis confirmée par une technique immuno-enzymatique. Les sujets ont été subdivisés en 2 groupes selon la présence ou non d’autres anticorps associés aux anticorps anti-DFS70. L’étude statistique a fait appel au logiciel SPSS et une valeur de p<0,05 a été considérée comme significative.
Résultats |
Nous avons colligé 103 patients. Il s’agissait de 17 hommes et 86 femmes avec un sex-ratio M/F=0,19. La moyenne d’âge était de 41,6 ans avec des extrêmes de 2 et 82 ans. Les anticorps anti-DFS70 étaient associés à d’autres anticorps dans 18 cas seulement (groupe 1), et étaient isolés dans 85 cas (groupe 2). Sur le plan clinique, l’atteinte articulaire était retrouvée dans 55,1 % des cas dans le groupe 1 et dans 11,6 % des cas dans le groupe 2. L’atteinte cutanée était aussi plus fréquente dans le 1er groupe (25,8 % vs 8,1 %) avec une photosensibilité retrouvée dans 50 % des cas vs 15 % dans le groupe 2. Les atteintes pulmonaires (14,6 % vs 6,2 %), neurologique (37,5 vs 4,2 %), rénale (20 % vs 4,4 %) et digestive (15,2 % vs 2,2 %) étaient aussi plus fréquentes dans le groupe anti-DFS isolés. La prévalence de MAI était significativement plus importante dans le groupe 2 (72,2 % vs 34 % ; p<0,05).
Conclusion |
Les anticorps anti-DFS70 sont souvent associés à d’autres auto-anticorps lorsqu’ils sont détectés chez des sujets ayant des MAI. Par ailleurs, ils semblent associés à plusieurs manifestations systémiques même en l’absence de MAI. Ce résultat doit être confirmé par des études évolutives pour évaluer l’éventuelle valeur protective de ces anticorps.
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Vol 38 - N° S1
P. A184 - Giugno 2017 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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